Les fils de ma mémoire

La mémoire se tisse comme un cocon.
Nos souvenirs le remplissent.
Il y a l’intérieur et l’extérieur.
Ce qu’on garde, ce qu’on éloigne.

Le cocon nous tient chaud, nous protège, nous offre un véhicule.
On ne choisit pas toujours ce qui va se loger dans le cocon.
Le tissage est plus ou moins serré, lâche, souple.
Les fils peuvent se tendre pour ne plus laisser rien passer.
Quand le cocon est trop plein, il roule, lâche.
Mais quand il est tout vide ?
Le cocon est aussi chrysalide.
Il mute, se transcende et se révolutionne.
Tout entier sollicité pour se mobiliser,

Ne pas avoir peur
S’ouvrir
À propos de l'œuvre...
Dans les œuvres que j'ai reçu, il m'a semblé entendre du vague à l'âme, la difficulté de pouvoir saisir ce qui se passe et d'y prendre part. Observer et se souvenir sont déjà une contribution, même si notre mémoire semble faire parfois ses propres choix...

Julie

Seyre (France)